Big Little Lies



Je n’arrive pas encore bien à être absolument sure de la raison de ce tel coup de cœur pour cette série (ou mini-série) de HBO.
Enfin si, j’ai bien une ou deux idées….

D’abord le générique…Non mais le générique sérieusement !…..Ce pont magnifique, cette lumière. Et puis surtout, cette musique ! D‘habitude, je zappe les génériques, j’avance, je suis pressée…. Même quand ils sont très travaillés et que je les trouve très beaux.

Mais là, quel bonheur, Reese Witherspoon conduit et je voudrais que ça dure encore et encore et encore....



Le décor.…Monterey, pardon le cliché, mais c’est comme un rêve. Les maisons magnifiques, vues sur l’Océan Pacifique, les plages immenses et désertes.

L’intrigue bon…elle, est je trouve, plus banale : un assassinat pendant une fête d’école, une enquête, on interroge la communauté... Mais la manière de traiter cette histoire est drôlement maline Le décor est planté dès le 1er épisode, mais on ne connaîtra l’identité de la victime qu’en toute fin de saison. Durant 7 épisodes, se déroule le destin de 4 femmes avant le drame. 4 femmes avec chacune ses secrets, ses faiblesses.

On a beaucoup parlé de Desperate Housewives, notamment parce que David E. Kelley est le producteur de ces deux séries, que c’est une histoire de femmes, belles, riches, vivant dans des endroits chics, mais qui cachent un secret. Au-delà de ces points communs, le traitement et le ton général sont tout de même assez différents. Desperate Housewives se voulait drôle, avec des situations burlesques, poussées à la caricature. Rappelons-nous Bree Van de Kampf ! Même si les personnalités de Big littles lies sont très marquées, elles me semblent plus proches de nous quelque part, en particulier dans leur faiblesse.  Une autre différence réside dans la durée de ces séries. Une saison de Desperate Housewives devait durer, je ne sais pas quelque chose comme 24 épisodes. Ici, il n’y a que 7 épisodes. Pas le temps de traîner, il faut poser les personnages et l’intrigue rapidement. 

Enfin, big littles lies est tiré d’un livre et il n’y a pas de suite annoncée…
« Il n’y aucune chance et aucune raison pour que nous fassions une saison 2. Cela a été conçu comme un objet unique et cela s’achève d’une manière qui laisse la possibilité pour le public d’imaginer la suite. Si nous faisions une deuxième saison, ce serait tout gâcher. » JM Vallée (réalisateur)

Ce n’est pas une série au long cours. Le projet, le dispositif sont donc forcément différents.

Côté personnages, j’avoue une préférence pour Madeline (Reese Witherspoon). Forte, fauteuse de trouble, insupportable…mais fragile. Amoureuse.  Maternelle. Elle m’a touchée. Plus que Nicole Kidman, pourtant la plus fragile dans cette histoire…et plus mal coiffée (<= que s’est-il donc passé ?).

Les enfants sont magnifiques… Ziggy en particulier, le nouveau de la classe, accusé de violence par une petite fille dès le 1er épisode. Visage d’ange qu’on a envie de rassurer. Dur pour ce petit bonhomme de se retrouver, malgré soi au centre de tant d’enjeux parentaux.



Les enjeux parentaux, parlons-en. Ils m’ont semblé être vraiment le cœur du sujet, si on met de côté l’enquête…Avec les questions suivantes :

      Est-ce qu’une femme qui travaille est une moins bonne mère que celle qui est présente chaque matin pour déposer ses enfants à l’école ? Quand bien même cette dernière adorerait faire autre chose de son temps ? Si l’on met de côté la caricature présentée (évidemment, la femme qui travaille n’est pas employée au commerce du coin, mais c’est la big boss ou presque). La représentation de la mère « présente », dévouée est très forte il me semble : est-ce vraiment le cas dans la vraie vie et dans ces milieux ??

A quel moment les enfants ont conscience des difficultés que peuvent rencontrer leurs parents (réponse : très tôt)

Jusqu’où sommes-nous prêtes (nous = les mères !) à lâcher prise face à nos adolescents ? (Réponse : très tard)

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

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